2.4.2 - Périodes d'assimilation des graminées sociales

 

L'intensité de l'assimilation chlorophyllienne des graminées sociales fluctue de façon cyclique au cours de l'année. A. QUANTIN (1947) décrit l'aspect saisonnier du Brome érigé qui est marqué par :

- deux maxima : l'un très court et peu accentué à l'automne; l'autre d'amplitude plus grande et d'une durée plus longue se produisant à la fin du printemps et au début de l'été,
- deux minima: un durant l'hiver, période pendant laquelle l'assimilation se trouve fortement réduite; l'autre au milieu et à la fin de l'été, lorsque la plante se trouve flétrie après avoir effectué son cycle végétatif complet.

 

Le Brachypode présente une courbe d'assimilation à peu près identique. Parallèlement au développement de l'appareil aérien, les organes souterrains des graminées sociales ont une teneur en azote (N) et phosphore (P) qui suit une courbe inverse, avec un minimum en été. (Ct. seMmas page suivante).

On peut donc penser qu'une défoliation (par fauchage ou pâturage) de ces graminées en été, pendant la pér'iode où l'assimilation chlorophyllienne est maximale et l'appareil souterrain le moins riche en N et P, devrait conduire à un affaiblissement de ces graminées favorables à un accroissement de la diversité floristique globale de la pelouse. En fait, les travaux de BOBBINK et WILLEMS montrent que cette hypothèse n'est pas toujours vérifiée.

R. BOBBINK (1987) a également montré qu'une forte dominance du Brome érigé (Bromus erectus) avait les mêmes conséquences négatives sur la diversité floristique globale que celle du Brachypode penné (Brachypodium pinnatum).